Il existe un monde mystérieux.

Un labyrinthe appelant à la flânerie onirique et au réveil de la nostalgie. Dans cet univers aux décors immersifs, l’imaginaire conduit à l’inspiration et à la rencontre de l’autre. De l’inconnu. Le temps s’y est arrêté entre passé et futur, à cet instant où l’impossible devient possible.

Une utopie merveilleuse.

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Le monde fascinant des papillons

De l’œuf naît une chenille, sorte de gros ver rampant, qui par le phénomène extraordinaire de la métamorphose, va se transformer, du moins pour les papillons de jour, en un des plus sublime et coloré être du règne animal.

Dans ces cocons apparemment immobiles, les chenilles vont lentement se transformer en papillons.

Dans le monde prodigieux et mystérieux des insectes, tout un chacun croit connaître les papillons (lépidoptères), et pourtant combien d’entre-nous savent qu’il en existe plus de 250 000 espèces différentes, réparties sur les quatre principaux continents (Eurasie, Afrique, Amérique et Océanie). Seul le continent Antarctique trop froid et dépourvu de couvert végétal n’en héberge pas.

Il existe, en fait, une véritable association (appelée symbiose par les scientifiques) entre les plantes et les papillons. Comme nous allons le voir en observant leur cycle de vie, les papillons ont en effet besoin de plantes pour se nourrir, le pollen des fleurs par exemple pour les adultes, ou les feuilles d’herbes ou d’arbres dont se nourrissent leurs larves appelées chenilles.

Tandis que les chenilles mangent les feuilles et les rameaux, les papillons adultes de la même espèce butinent le pollen des fleurs du même arbuste. Beaucoup de papillons, tant pour leurs larves (chenilles) que pour eux-mêmes, à l’état d’imago (adulte), sont inféodés à une seule et même plante.

Apparus il y a plus de cent cinquante millions d’années, les papillons n’ont donc pu évoluer et se diversifier qu’après l’apparition des plantes à fleurs. Comme d’ailleurs d’autres insectes, les papillons sont interdépendants de certaines plantes, quelquefois spécifiques à une espèce de lépidoptère. Ainsi, le cas des fleurs de vanille sauvage à Madagascar, dont seule une espèce de papillon bien particulière est capable de les polliniser.

Dans les nombreux pays où la vanille a été introduite pour sa culture, mais où le papillon n’existe pas, c’est l’Homme qui doit réaliser la pollinisation artificielle de la plante, dont la fleur autrement ne se transformerait jamais en gousse. Dans de nombreuses régions du monde, où certains insectes (papillons ou abeilles…) ont disparu, les plantes qui en dépendaient pour leur pollinisation, ont disparu avec eux.  

Certaines espèces de papillons se nourrissent non pas de pollen mais de la décomposition des végétaux.

Les œufs sont généralement déposés sous la surface d’une feuille dont les chenilles issues d’une ponte précédente commencent à se nourrir.

Comme chez de nombreuses espèces animales, le cycle de vie des papillons commence par l’éclosion d’un œuf fécondé. Le plus souvent, les dizaines ou centaines d’œufs que pond une femelle, sont déposés sous les feuilles ou autres surfaces végétales, afin de les protéger des prédateurs et des conditions climatiques défavorables.

De l’œuf sortira assez rapidement, une minuscule larve appelée chenille, qui va grandir très vite en se nourrissant nuit et jour de feuilles d’arbres ou d’autres végétaux, dont presque toujours la plante est spécifique de telle ou telle espèce de papillons. 

 

La chenille immobile dans son cocon va se métamorphoser en papillon adulte.

Compte tenu de leur rapide croissance, les chenilles sont obligées de perdre leur tégument régulièrement, jusqu’à quatre ou cinq fois, ce qu’on appelle les mues. Lors de la dernière mue, en général la cinquième, la chenille se suspend la tête en bas à une branche ou à une feuille, et va alors construire autour de son corps désormais immobile, un cocon ou chrysalide qui va la protéger. C’est alors que va avoir lieu un des phénomènes les plus importants et mystérieux du règne animal : la métamorphose.

De même que le têtard va se métamorphoser (se transformer) en grenouille, la chenille immobile dans son cocon, désormais appelée nymphe, va se métamorphoser en papillon adulte, qui tout en se contorsionnant à l’intérieur de la chrysalide ou cocon, va faire craquer celui-ci pour s’en extraire, déplier ses ailes et prendre son envol.

Que le têtard, qui n’a pas de pattes, mais une queue devienne grenouille à quatre pattes mais sans queue qui va désormais pouvoir respirer l’air atmosphérique et sortir de l’eau, est déjà un phénomène de la Nature étonnant, mais que la chenille qui ressemble à un vilain ver rampant se métamorphose en un splendide papillon aux ailes chatoyantes et colorées pour certains des plus belles teintes de l’arc-en-ciel, est réellement une des plus sublimes aventures du monde animal.

C’est en fait le type de plante que mangera la chenille, qui donnera après la métamorphose, la coloration des ailes de l’adulte.

Un papillon jaune-crème, couleur certainement la plus répandue chez les lépidoptères, en tous cas sous les latitudes européennes, et qui leur a d’ailleurs donné leur non anglais de « butterfly », qui veut dire mouche couleur de beurre.

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