Il existe un monde mystérieux.

Un labyrinthe appelant à la flânerie onirique et au réveil de la nostalgie. Dans cet univers aux décors immersifs, l’imaginaire conduit à l’inspiration et à la rencontre de l’autre. De l’inconnu. Le temps s’y est arrêté entre passé et futur, à cet instant où l’impossible devient possible.

Une utopie merveilleuse.

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La collection de coléoptères

Exception faite des lucanes cerf-volant, du fait de l’aspect « terrifiant » de leurs gigantesques mandibules, et de quelques autres « grands » coléoptères européens comme les longicornes encore appelés « capricornes », bien peu de nos scarabéidés intéressent les collectionneurs amateurs. Il n’en va pas de même des coléoptères exotiques, tropicaux pour la plupart, dont les tailles, les formes, les colorations, incitent les amateurs de cabinets de curiosités, à les présenter dans des boites entomologiques vitrées, où ces espèces ne manquent jamais d’attirer le regard et d’intriguer les visiteurs.

Certains scarabées (Coléoptères) peuvent soulever près de mille fois leur propre poids.

Le Titan qui lui aussi porte bien son nom, vernaculaire comme scientifique (Titanus giganteus), est candidat au titre de plus grand insecte du monde, avec une taille dépassant les 16 centimètres. C’est bien évidemment lui aussi un coléoptère, appartenant comme les « capricornes » à la grande famille des Cérambycidés. Il se rencontre dans les forêts pluviales d’Amérique du Sud : Colombie, Pérou, Brésil, Équateur, Guyane.

La plupart des insectes de cette famille, qui regroupe donc les « capricornes » ou « longicornes », sont très recherchées par les collectionneurs, du fait de leur assez grande taille en général et surtout de leurs très longues antennes, qui sont d’une grande curiosité dans les boîtes entomologiques vitrées.

Les capricornes ou longicornes doivent leur nom à leurs longues antennes (cornes), dont la taille dépasse celle de leur corps, particulièrement chez les mâles. Cette caractéristique les rend facilement reconnaissables par les collectionneurs amateurs. Ces antennes démesurées leur serviraient de balancier en vol. Leurs larves se nourrissant de bois, souvent pourri, on trouve ces insectes dans pratiquement toutes les forêts du monde, tropicales comme tempérées. 

En Thaïlande, dans la province de Chiang Mai, les habitants organisent des joutes, avec paris, de scarabées rhinocéros.

Une autre grande famille de coléoptères dignes d’intérêt pour la collection, du fait de leur grande taille et de leurs « cornes » céphaliques et thoraciques qui les font ressembler à des rhinocéros, sont les Dynastinés. Ce sont des coléoptères dont la taille peut atteindre 15 centimètres de long, cornes comprises. Seuls les mâles possèdent ces cornes, qui peuvent être uniques, selon les espèces, ou présentes par trois ou quatre, pour d’autres. Les mâles utilisent ces cornes caractéristiques lors de combats visant l’accouplement.

Le plus connu est le Dynastes hercules, plus fort des « scarabées rhinocéros ». Cette espèce présente en Amérique centrale et dans les Antilles françaises pourrait soulever jusqu’à 850 fois son propre poids. À titre de comparaison, si un être humain de taille et poids moyens avait la même force, il serait apte à soulever un objet de 65 tonnes.

En Thaïlande, dans la province de Chiang Mai, les habitants organisent des joutes, avec paris, de scarabées rhinocéros. Des rencontres officielles se déroulent sous le regard de milliers de passionnés lors d’un festival retransmis par la télévision nationale. Belliqueux uniquement à la saison des amours, les mâles se nourrissent de nectar, de sève de plantes et de fruits.

Adaptés à tous les milieux, certains coléoptères sont presqu’exclusivement aquatiques.

Si la plupart des coléoptères sont des insectes terrestres, et nous y englobons ceux qui vivent dans les arbres, de nombreuses espèces passent la plus grande partie, voire toute leur existence dans l’eau. C’est le cas notamment des dytiques que les enfants, qui pêchent les têtards et autres tritons dans les mares, attrapent de temps à autre dans les mailles de leurs épuisettes.

Les Dytiscidés sont une famille de coléoptères aquatiques regroupant dans le monde près de 4 000 espèces connues. On les retrouve sur tous les continents, dans toutes les régions sauf les déserts arides. La majorité d’entre eux sont des prédateurs carnassiers d’eau douce, qui n’hésitent pas à s’attaquer à des proies plus grosses qu’eux comme des petites grenouilles ou des poissonnets. Mais encore plus voraces que les adultes sont leurs larves, quelquefois appelées « tigres d’eau douce », qui chassent à l’affût, repérant leurs proies par vibration et olfactogustation. Elles disposent d’un venin contenant des enzymes digestives qu’elles injectent dans le corps de leurs proies à l’aide de leurs mandibules, dont la taille imposante permet aussi d’immobiliser leurs victimes. La proie voit alors ses organes internes se liquéfier sous l’action des enzymes. La larve de dytique peut ensuite en aspirer le contenu, ne laissant qu’une enveloppe vide.

Le nom commun, dytique, de ces insectes dérive du grec ancien dytikos ce qui signifie « qui aime à plonger », on devrait plutôt dire « qui aime à nager ». Les dytiques adultes ressemblent un peu à des blattes (communément appelées cafards) bombées. Pour un meilleur hydrodynamisme, leur tête est encastrée dans le thorax, et leur corps forme un ovale presque parfait. Comme tous les insectes, ils possèdent trois paires de pattes dont les plus postérieures sont aplaties en forme de rames, qui leur permettent de nager très efficacement. Les dytiques ne possèdent pas de branchies, mais respirent par des trachées comme les autres insectes. Ils remontent régulièrement à la surface pour renouveler leur réserve d’air située sous leurs élytres.

Bien qu’ils passent plus de 99 % de leur vie dans l’eau des mares ou des étangs, la plupart des dytiques sont aptes au vol et capables de changer de mare quand leur milieu s’assèche. L’espèce la plus commune en Europe est le Dytique bordé, dont le nom vient du liseré jaune qui borde sa carapace (thorax et élytres). Comme ils peuvent atteindre une taille de 3 à 4 centimètres, l’ovale presque parfait de leur corps et leur couleur originale (vert foncé tirant sur le noir bordé de jaune doré) en font toujours des insectes appréciés, compte tenu en outre de leur vie aquatique, dans une boîte entomologique. 

Enfin, de très nombreuses espèces de coléoptères terrestres, pas spécialement de grande taille, sont très recherchées des collectionneurs pour leurs couleurs vertes chatoyantes de toutes les nuances imaginables. Personnellement, je préfère les lucanes, non pas noirs comme nos « cerfs-volants », mais tous ceux qui associent les bruns du plus clair au plus foncé, et qui me font penser, par leurs formes et leurs couleurs, à des chaussures anglaises de grande classe,  au cuir bien ciré. 

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